Commune de Poilly sur Tholon

Poilly-sur-Tholon est un petit village français situé dans le département de l'Yonne, appartenant à la région de Bourgogne-Franche-Comté . Ses habitants sont appelés les Pollyaciennes et les Pollyaciens,

La commune s'étend sur 19,6 km² et compte à ce jour 705 habitants avec une densité de 36 habitants par km² répartie sur plusieurs hameaux autour de Poilly : Auvergne, Bleury, Luchy, Marnay, Moulin de Marnay, Sarrigny. Le territoire est en grande partie cultivé mais il est également boisé le long du cours d'eau principal, qui est le Ravillon.


Entouré par les communes de Chassy, Fleury-la-Vallée, Saint Maurice Thizouaille, Charbuy, Aillant sur Tholon,   Poilly-sur-Tholon est situé à 15 km au nord-ouest d'Auxerre la plus grande ville des environs.
Situé à 133 mètres d'altitude, le village de Poilly-sur-Tholon a pour coordonnées géographiques

Latitude: 47° 52' 0'' nord
Longitude: 3° 23' 41'' est


Mairie et intercommunalité de Poilly-sur-Tholon
Le maire de Poilly-sur-Tholon est M. Alain CHEVALLIER.
L’EPCI (établissement public de coopération intercommunale) de la commune est la Communauté de communes de l'Aillantais.

Cet EPCI est présidé par M. Mahfoud AOMAR.




Un peu d’Histoire…

La commune, a gardé à la Révolution les limites de l'ancienne paroisse. Ses origines remontent à des temps fort anciens puisque des vestiges préhistoriques et autres subsistent sur l’ensemble de son territoire (silex taillés, fondations de cabanes, tuiles gallo-romaines et cimetière du haut moyen âge). Le village a porté d'abord un nom latin, Poliacus ou Pauliacus au 5ème siècle, qui évoluera vers Poilli au 13ème siècle et Poilly au 15ème.

La paroisse de Poilly fut longtemps englobée dans la châtellenie de Saint-Maurice-Thizouaille, qui comprenait les deux Saint-Maurice, Chassy et Poilly, avec des droits sur plusieurs localités environnantes. Elle fut saisie en 1674 sur ses derniers seigneurs endettés et adjugée pour environ les trois quarts à un riche fonctionnaire royal, Jean de Bernage et pour le quart restant (Poilly), à Zacharie Thierriat, receveur des tailles de Joigny.

Outre cette seigneurie de Poilly, centrée sur le château et le village, il en existait trois autres principales, Marnay, tenue aussi par un seigneur laïque ; Sarrigny, tenue depuis 1599 par les chartreux de Valprofonde et Vieuxpou, tenu par d'autres religieux et dont le domaine s'étendait vers Bleury et Auvergne. De petits fiefs de chevaliers, encore nombreux au 14ème siècle, avaient été progressivement absorbés par des châtelains plus puissants ou plus riches. A Bleury par exemple le fief du Buisson-Godeau (lieu-dit Goudiot aujourd'hui) abritait encore un logis seigneurial au 16ème siècle.

Les seigneurs de Marnay édifièrent un manoir, noté comme « détruit », on ignore pourquoi, avant le 18ème siècle, tandis que Zacharie Thierriat faisait bâtir un assez vaste château, puis une chapelle seigneuriale accolée à l'église. Ce château en mauvais état après la Révolution fut détruit au milieu du 19ème siècle. Il n’en subsiste que le colombier et un petit pont pour franchir les douves.

Les habitants de Poilly furent affranchis du servage par la dame de Saint Maurice Thizouaille en 1469 à la suite de la guerre de Cent ans, qui avait dramatiquement réduit la population du royaume. Il fallait inciter les survivants à revenir au village, à rebâtir et à défricher.

Après les guerres de religion du XVIe siècle, celles de la Ligue contre Henri IV et enfin la Fronde entre 1648 et 1653, le royaume vécut à peu près en paix à l'intérieur des frontières, tout en faisant la guerre au dehors.

En 1789, Poilly adressa au roi Louis XVI, un cahier de doléances, aujourd’hui conservé aux archives départementales et qui fait état des revendications des habitants, surtout relatives aux impôts. Le village dépendait alors de la circonscription fiscale de Joigny, qui elle-même dépendait de Paris et non de Dijon comme Auxerre.


Sur le plan architectural, peu d'édifices antérieurs à la Révolution subsistent de nos jours.

  • C'est en 1599 que le chapitre cathédral de Sens vend la seigneurie de Sarrigny aux religieux de l'ordre des Chartreux, qui y fondent un prieuré, avec petite chapelle et vaste cave, dépendant de celui de Béon. Il est vendu comme bien national en 1790, de même que
  • Le presbytère de Poilly, reconstruit en partie en 1788 ;
  • Le monastère de Vieupou fondé en 1172 par Dreux de Mello et confié par lui aux moines de Grandmont. L'ordre est supprimé en 1772 et le couvent tombe en ruine. Il en subsiste un corps de logis du 18ème siècle, ancien réfectoire, et des bâtiments de ferme plus récents, situés à la limite de Saint- Maurice-Thizouaille et de Poilly ;
  • L’église Saint Germain a une origine fort ancienne ; la terre de Poilly fut en effet donnée par son saint patron, qui la possédait en propre, à l’église épiscopale d’Auxerre. La paroisse est citée dans plusieurs textes du 9ème siècle. Au Moyen Âge, l’édifice faisait partie d’un ensemble fortifié entouré de fossés, appelé le « Fort de Poilly ». Après la guerre de Cent ans, un nouveau chœur fut reconstruit dans le prolongement de la nef, dont le mur nord remonte au 13ème siècle. L'église est flanquée d'une majestueuse tour-clocher des 15ème et 16ème siècles, couronnée par une toiture en ardoise avec balcon circulaire, refaite dans les années 1840. Elle est décorée d'un beau portail renaissance où l’on pouvait lire au siècle passé la date de 1538.
  • Les habitations actuelles sont à la fois d'anciennes exploitations agricoles avec leurs dépendances telles que granges, étables, écuries, l'ensemble formant une cour ; des maisons en pierre et en briques, avec jardins, édifiées surtout au 19ème ou au 20ème siècle ; et enfin des pavillons récents occupés souvent par de jeunes ménages avec enfants.
  •  L'édifice central du chef-lieu reste la mairie-école, construite à partir de 1891 et qui a gardé ses deux fonctions d'établissement d'enseignement (récemment agrandi) et de siège du pouvoir municipal.


(Informations fournies par M. Jean Paul Desaive, historien, et par la Fondation de l’Art Français).

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